Où en est la filière des réseaux de chaleur et de froid en France et à l’international ?

L’ADEME a publié en mai dernier l’étude « Réseaux de chaleur et de froid, état des lieux de la filière : marchés, emplois, coûts », qui vise à donner un panorama de l’état actuel de la filière des réseaux de chaleur et de froid en France mais aussi à l’international. L’étude a été réalisée avec les contributions d’AMORCE et des autres acteurs des réseaux de chaleur.

Après une présentation du contexte historique et des dynamiques de développement des réseaux en Europe et dans le monde, le rapport présente les caractéristiques du parc français actuel et les dispositifs de soutien public direct ou indirect. Il détaille également les résultats d’un sondage sur les principaux freins et leviers rencontrés par les porteurs de projets dans les différentes phases. Le coût d’investissement élevé, les difficultés liées à l’aménagement et à la rentabilité sont les principaux freins mentionnés respectivement  en phases d’émergence, de développement et d’exploitation des projets. Concernant les leviers, les maîtres d’ouvrage mettent notamment en avant le besoin d’une meilleure vision sur la compétitivité face aux solutions fossiles, d’une meilleure communication envers le grand public, d’une simplification des procédures administratives et d’une implication plus étroite des citoyens dans les projets. Le rapport fait également le point sur l’état du marché, les flux économiques, les emplois liés aux réseaux de chaleur et de froid (la filière représente 6 800 ETP d’emplois directs en France et 12 800 ETP d’emplois directs et indirects) et présente les principaux acteurs de la filière. Pour finir, un chapitre est dédié au coût des réseaux de chaleur avec une décomposition entre les coûts d’investissement, les charges d’exploitation et une prise en compte de l’actualisation des coûts. Cette publication, qui répond aux questions des porteurs de projets et des personnes intéressées par la filière, a également permis d’alimenter les discussions dans le cadre du groupe de travail organisé par la secrétaire d’État Emmauelle Wargon.