Retour sur la Journée Bois Energie 2021 : comment changer d’échelle ?

Cinq tables rondes suivies par plus de 700 participants ont rythmé la journée et ont abordé les thèmes des enjeux, de la ressource, de la qualité de l’air et de la place du bois-énergie dans les territoires et pour les entreprises.

Plus particulièrement, AMORCE a piloté la table ronde « Comment changer d’échelle pour les territoires ». Michelle Laborie, adjointe au Maire d’Aurillac, Michel Feyrit, Président du SYPHEN et Stéphane Magot, Président du syndicat d’énergie du Lot (SYDED du Lot) et administrateur d’AMORCE sont revenus sur leurs retours d’expériences de création et d’exploitation de réseaux de chaleur au bois. Ils ont également partagé leur analyse et émis des recommandations pour permettre à la filière de changer d’échelle. On retiendra le mot de la fin de Stéphane Magot qui a insisté sur l’acceptabilité des futurs projets, sur la nécessité d’agir à tous les niveaux et sur la multifonctionnalité de la forêt. Nous sommes tous d’accord que relevé le défi climatique et environnemental est l’affaire de tous !

AMORCE s’est également exprimé par la voie de Stéphane Magot, lors de la conférence de presse de l’événement, sur le rôle clé que jouent les collectivités en inscrivant le développement du bois énergie dans leur projet de territoire. La forêt occupe un tiers du territoire français, ce qui signifie que toutes les régions françaises disposent de cette source d’énergie renouvelable. C’est un outil d’aménagement du territoire important, qui permet une maîtrise des coûts énergétiques pour les usagers (le prix du bois est stable), le financement de l’entretien des forêts de la collectivité lorsqu’elle en a, et surtout la création d’emploi local et non délocalisable.

Stéphane Magot est également revenu sur les leviers à actionner et les freins à lever pour changer d’échelle et accélérer le développement du bois énergie. AMORCE propose en effet, sur la fiscalité locale appliquée aux réseaux de chaleur vertueux de petite taille et de taille moyenne, de permettre aux collectivités qui le souhaitent, d’exonérer de taxe foncière et de cotisation foncière des entreprises les installations publiques affectées à un service public de chaleur et constitutives d’un réseau alimenté à partir de 70 % au moins d’énergie renouvelable et de récupération. Les inquiétudes par rapport au projet de décret d’innocuité des matières fertilisantes et supports de culture (MFSC) qui menace actuellement de ne plus rendre possible la valorisation des cendres par épandage ont également été mises en avant. Enfin, AMORCE défend l’élargissement du Fonds de décarbonation de l’industrie aux projets de chaleur vertueux à l’image de ce qui existe sur le BCIAT (biomasse pour les industries) : le Fonds de décarbonation est désormais juxtaposé au Fonds chaleur sous la forme d’une aide au fonctionnement dans le cadre du plan de relance. Sur ce dernier point AMORCE a été entendu par l’ADEME et un travail s’engage sur la caractérisation plus fine des prix de vente de la chaleur suivant les typologies d’abonnés afin d’étudier la pertinence d’une aide pour les réseaux de chaleur des collectivités et d’en définir les contours.

Retrouvez un dossier complet sur ce sujet dans la prochaine Lettre Aux Adhérents !

Les replays et les documents associés à cette journée sont disponibles ici : 

• le livret de présentation des intervenants, des organisateurs et des partenaires
• la liste des documents sur la filière illustrant les échanges de la journée proposés en téléchargement aux participants
• les diaporamas

Contact : Harold VANDENBERGHE & Laurène DAGALLIER